Un second souffle
- Merci Vincent pour la surveillance des travaux, tu as donné d'utiles conseils au menuisier, il m'a fait du bon travail.
Georges vient de revenir au village, cette fois, il est accompagné par sa charmante épouse, ils ont repris une chambre à l’hôtel, sous l’œil suspicieux de Simone qui continue à penser qu’ils sont les auteurs du vol.
- Je compte sur toi pour asticoter ce couple bancal.
- Pourquoi bancal?
- Tu ne vois pas le gros plein de soupe avec une telle poulette, il doit porter des belles cornes ton copain, tu penses.
Je n'ose lui dire que j'en connais un autre dans ce cas, et là j'en suis tout à fait certain.
Le violent orage d'hier soir a détraqué le temps, il pleut encore et la température est défavorable à ma promenade pédestre et quotidienne; je reste à l’hôtel, m’installe au salon, le mot-croisé du journal m'occupe un peu.
J'ai la surprise d’être rejoins par Patricia.
- Georges est sorti, commander des matériaux pour les allées de jardin, l’extérieur c’est son truc... c'est plus calme que la dernière fois... vous êtes comme chez vous dans cet hôtel, la patronne est sympa n'est-ce-pas?
Que veux insinuer cette jeune dame, elle a surpris une certaine complicité entre Simone et moi, sans aucun doute? Les femmes devinent ces choses-là.
Nous bavardons de choses et d'autres, de la pluie et du beau temps et elle revient sur le sujet qui doit la préoccuper.
- Jolie femme pour son âge, j'aimerais conserver de telles attraits plus tard... vous avez de la chance vous les hommes, nous sommes moins exigeantes, nous acceptons volontiers une surcroît de poids, une absence de cheveux sur le crâne, un visage buriné, alors que vous nous demandez de garder une silhouette de jeune fille, un teint de pêche, d’être toujours présentable, finalement nous sommes un peu des objets...mais c’est peut-être de notre faute.
Je ne peux faire autrement que de lui faire des compliments, lui assurant qu’elle conserverait son charme éternellement.
- Vous êtes galant et gentil comme beaucoup d'hommes de votre génération, c'est pour cette raison que j'ai épousé Georges, je l'ai rencontré d'une façon originale et j'ignorais qu'il était officier en retraite, je l'avais pris pour un banal employé, un fonctionnaire.
Patricia me raconte les circonstances de leur rencontre, circonstances pour le moins spéciales, je suis surpris de sa franchise et de sa spontanéité
- Un jour ou l'autre tout se sait, je n'ai aucune honte de mon passé et tout cas je l’assume.
Elle m'apprend qu'elle était sous la coupe d'un homme qu'il l'obligeait à se prostituer et que Georges l'avait extirpé de ce milieu.
Je me demande comment interpréter les confidences de la jeune femme, quel est son but ? si elle avait l’intention de m’émouvoir, elle a réussi pleinement, son sourire permanent, ses yeux pétillants, ses vêtements et sa position pour le moins équivoque, me permettent d’admirer une surface importante de son anatomie, que ce soit en haut ou en bas...d’ailleurs je constate qu’elle porte des bas, et cette particularité décuple mon désir...
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