Pauvres humains
Pauvres humains
Sur des chemins perdus marchent les miséreux
Courbés par les malheurs, trainant leur infortune
Sans savoir où aller, ils vont droit devant eux
Guidé par le soleil, les étoiles, la lune.
Les souliers éculés, les vêtements râpés
Le visage fermé et les yeux dans le vide
Trainant sur les cailloux de sentiers escarpés
Ils supportent le poids d’une vie insipide.
Ils n’ont aucun espoir de changer le destin
Marqués dans leur esprit du sceau de la misère
Ils iront jusqu’au bout de leur dernier matin
Embarqués à jamais à bord d’une galère.
Regardez-les passer en troupeau ces moutons
Encadrés par des chiens aux canines pointues
Tondus jusqu’à la peau et couverts de boutons
Ils montent en bêlant sur des sentes pentues.
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