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Ma muse est capricieuse

J’aimerais composer quelques vers admirables

Des sonnets merveilleux, de beaux alexandrins

Je voudrais inventer des tercets remarquables

Des poèmes joyeux pour chasser les chagrins.

Mais je dois supporter une muse volage

Qui ne vient m’inspirer qu’au gré de son désir

Un jour elle apparait, je pense qu’elle est sage

Puis elle disparait et sans me prévenir.

Ainsi je dois saisir au plus vite ma chance

Coucher sur le papier les rimes et les mots

Qu’importe le moment, l’heure, la circonstance,

Sinon je ne produis que des écrits pâlots.

Je voulais l’enfermer dans une grande cage

La garder près de moi, l’empêcher de partir

Mais elle refusait de dicter une page,

De guider mon esprit, ne pensant qu’à sortir.

Il me faut accepter ses étranges caprices

Et suivre le chemin qu’elle veut m’imposer,

Je ne peux me passer de ses loyaux services,

J’attendrai son retour pour enfin composer.