Le comédien
Le comédien
En prose ou bien en vers, le comédien déclame
Il est le bel amant ou le mari cocu
Orgueilleux, cabotin quand le public l’acclame
D’être le parangon il en est convaincu.
Il est un Cyrano au nez en carton-pâte
Harpagon, Don Juan dans un pourpoint râpé
Un banquier richissime, un fier aristocrate
Assis négligemment sur un vieux canapé.
Il peut jouer Feydeau, Ionesco ou Racine
Du théâtre classique au simple boulevard
Et ses habits d’emprunt sentent la naphtaline
Dans la peau d’un marquis ou celle d’un clochard.
Il agite les mains et arpente les planches
S’adressant au public dans quelques apartés
S’il bute sur mot il se raccroche aux branches
Reprend le cours du jeu avec facilité.
L’acteur sur le retour ne vit que sur la scène
Cultivant son égo, trémolos dans la voix
Il devient matador, gladiateur dans l’arène
Avant de s’affaler, un jour, les bras en croix.
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