Les yeux de la lune
Malgré les suppliques de maman et la moue de Nanou, Mathilde enfilait un gilet de laine, nous prenions la direction de Marois en empruntant le chemin champêtre.
Le bruit s’intensifiait au fur et à mesure de notre approche.
Le spectacle était hallucinant, perchés sur une butte, nous voyions descendre un convoi incessant de camions et d’engins blindés, au bruit infernal s’ajoutait une odeur d’essence bien différente de celle laissée par les véhicules allemands.
- Ce sont bien les Américains, nous sommes libres, enfin libres...Christophe...quelle nuit merveilleuse.
D’autant plus merveilleuse qu’à quelques mètres des libérateurs, nous sombrions dans la volupté. Le bruit des moteurs était devenu une mélodie, l’odeur du carburant nous enivrait.
C’est en arrivant à l’entrée du village que Mathilde revenait sur terre.
- Notre aventure est terminée Christophe, jusqu’aujourd’hui, j’avais des excuses, maintenant je vais attendre Paul, préparer Nanou au retour de son papa.
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