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Les Garibaldiens

Dans la bataille d’Argonne, il faut mentionner le courage des Italiens volontaires engagés aux côtés des Français. Un régiment garibaldien est mis au service du général Gérard, commandant le 2^ème corps d’armée. Ce régiment posté dans le secteur de Bolante, près de la Fontaine des Meurissons, subit des tirs et des « canardages » continuels, même le jour de Noël, cela exaspère les soldats et, le 26 décembre 1914,  décision est prise d’investir les positions avancées de l’ennemi afin de desserrer l’étreinte. Après une préparation d’artillerie, les Italiens s’élancent. L’avance est pénible, un réseau de barbelés protège les avant-postes. Par une brèche, plusieurs hommes s’infiltrent mais la riposte est sévère. Le gain de terrain se solde par un bilan d’une cinquantaine de tués et plus de cent blessés. Le sous-lieutenant Bruno Garibaldi, petit-fils de Guiseppe Garibaldi est en première ligne, sabre au clair, la veste déboutonnée laissant apparaître la symbolique chemise rouge des Garibaldiens, il galvanise ses hommes. Blessé à la main, il revient à l’arrière pour se faire soigner et repart au combat. Une première balle le touche mais il reste debout, continuant à encourager ses soldats, mais une seconde le touche à la poitrine, il s’affaisse. Avant de mourir, il embrasse l’un de ses compagnons et lui dit « Tu embrasseras mes frères pour moi ».

Costante, un autre petit-fils de Guiseppe Garibaldi a également été tué en Argonne.Un monument en mémoire de ces deux héros et de leurs frères d'arme morts pour la France a été érigé à La Chalade (55).