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14 juillet 1915

Malgré les violents combats de la veille, le commandement Français maintient l’ordre d’attaquer et de reprendre les ouvrages situés sur les hauteurs, en particulier la côte 285 l’un des points culminants du secteur Est. Le premier objectif est de reconstituer des unités cohérentes, ce n’est pas évident. D’autre part, le mauvais temps ne facilite pas les mouvements et les communications. Après un courte mais intense préparation d’artillerie, les premières vagues se heurtent à un barrage d’obus asphyxiants. Quelques groupes contournent ce barrage et attaquent sur les ailes mais en vain, l’ennemi n’est pas délogé du somment convoité. Pendant ce temps, les hommes du 131^ème RI chassent les Allemands du plateau de la Fille-Morte mais ne peuvent aller plus loin, les mitrailleuses installées sur la côte 285 les prennent en enfilade.

Plus à l’ouest, l’attaque abouti à la prise de quelques tranchées mais elles sont reprises le lendemain.

 « Cette lutte en Argonne est terrifiante, parce qu'elle ne cesse jamais ni de jour ni de nuit», écrit le général Sarrail dans un rapport.

« Depuis le 8 janvier, date à laquelle j'ai pris le commandement en Argonne, je n'ai pas connu de journée calme. A ce jeu, les troupes s'usent vite. J'ai, depuis le 8 janvier,  perdu en Argonne 1200 officiers et 82.000 hommes, presque la moitié de l'effectif de l'Armée »

 A la suite des combats du mois de juillet en Argonne, le général Sarrail fut remplacé dans le commandement de la 3e Armée par le général Humbert.