Le plateau St Martin

Ici, sur le plateau, l’air est frais, agréable,

Le vent souffle, léger, parfumé, caressant,

Je m’assois sur un banc à l’ombre d’un érable,

S’étale devant moi, un tableau ravissant.

Au pied de la falaise, un quartier du village,

Aux toits rouges et gris éclairés de soleil,

L’horizon est d’azur, pas le moindre nuage,

J’éprouve en cet endroit, un bonheur sans pareil.

Des jardins, des vergers, font une mosaïque,

Un minuscule étang brille de mille feux,

Et le chemin de fer par un effet d’optique,

Dans les plis du terrain, disparaît à mes yeux.

Je devine le cours de la jolie rivière,

Par les arbres rangés qui forment un serpent,

J’aperçois le bosquet entourant la carrière,

Dont la pierre servait à faire du ciment.

La forêt de feuillus, devant, la scierie,

Ses montagnes de plots et ses grands bâtiments,

Sur le même chemin, c’est la menuiserie,

Que dirigeait mon oncle il y a bien longtemps.

Plus loin s’offre au regard une douce campagne,

Du vert et le doré d’immenses champs de blé,

A la vue d’un clocher, l’émotion me gagne,

C’est celui du village où un jour je suis né.