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Ma ténacité est récompensée, je sais enfin pourquoi la PJ a écarté l’hypothèse du suicide de Jacky Vernet, en raison de traces de sang dans son appartement et dans sa voiture.

-Des traces infimes mais que nos spécialistes ont détectées, c’est le sien, il y en avait dans le hall d’entrée de sa villa, sur la banquette arrière de son véhicule et sur le tapis de sol, également à l’arrière. D’autre part, la trajectoire de la balle ne correspondait pas à la position du corps.

-Il donc été tué chez lui, avec son arme et transporté dans son bureau…Une ou plusieurs personnes qui se sont introduits chez lui au moment où il rentrait.

-Probablement, puisqu’il avait encore sa veste et ses chaussures.

-Les visiteurs de la nuit étaient réellement des cambrioleurs, rien à voir avec le crime.

-Qui sait ? Ils sont peut-être venus effacer des traces et, pour donner le change ils ont dérobé quelques objets, ils pouvaient agir tranquillement, certains de ne pas être surpris par le propriétaire.

J’avais repéré les habitudes de madame Adèle, en quittant son travail avec sa petite voiture, elle passe souvent à la supérette proche des bureaux.

-Vous êtes client aussi ?

-Occasionnellement.

-Ils ont du poisson frais, je suis Bretonne d’origine, de Brest, mon mari aussi, trois fois par semaine nous mangeons du poisson.

-Vous devez avoir du travail actuellement, avec les recouvrements.

-Oui, les jeunes couples sont imprudents, ils achètent des appartements sans se soucier qu’ils peuvent perdre leur emploi, et puis, avec les séparations, les divorces.

-La disparition de monsieur Vernet est un coup dur pour la société.

-Oh que oui ! Heureusement, il savait déléguer, Sylvain est un garçon sérieux, Annie connait bien les arcanes de ce métier difficile.

-Et Sophie ?

-Elle m’épate la gamine, on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie.

-Vous avez une petite idée de l’identité des assassins ?

-Je savais que ce n’était pas un suicide.

-Vous n’êtes pas la seule.

Je perçois un léger trouble, je vais enfoncer le clou.

-Vous connaissez venusdomino ?

-Vénus quoi ?...Excusez-moi, les policiers ne voulaient pas m’écouter…encore un peu je passais pour une folle en soutenant que Jacky avait été assassiné.

-Pour une histoire d’argent !

-Vous êtes un malin vous…Oui jupiterquart, c’est moi aussi, je n’osais vous aborder directement…Vous savez j’étais comme une mère pour Jacky, il me faisait des confidences et me demandait conseil, il en voulait terriblement à Ludivine justement, il me disait, s’il m’arrive un gros pépin, c’est elle qui va mettre le grappin sur mon affaire, comment faire pour l’éviter…Faut je rentre à la maison, mon poisson va se décongeler, nous pourrions nous voir une autre fois, demain samedi si vous voulez, pas ici.

-Dans mon bureau, cela ne vous dérange pas ?

-Nous serons tranquilles ?

-Sauf urgence oui.