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Rapidement en effet, l’électricien était intercepté dans le sud de la France. Il avait une fois de plus claqué la porte de son employeur. Il avouait le meurtre de Marlène, un coup de colère, revenant du Liban, il l’avait revue, elle avait accepté de le suivre dans la chambre d’un motel puis lui avait signifié qu’elle n’avait plus envie de le voir. Un coup de colère suivi d’une mise en scène macabre qui dénote tout de même un certain sang-froid. Lors du procès, les juges vont probablement tenir compte de cette réaction.

Plus difficile fut de lui faire avouer le meurtre d’Yves et cette fois il mettait Gilles Mancini en cause, il aurait agit sur sa demande, l’entrepreneur désirant se venger. Une version vite rejetée, Gilles l’avait niée avec véhémence d’autant plus qu’il n’avait plus de motif, Yves et Marlène avait rompu depuis plusieurs mois.

Chalan modifiait sa défense, cette fois il mettait Carole en cause, l’accusant d’être l’instigatrice des deux crimes. La confrontation entre les deux fut paraît-il houleuse, la veuve niant catégoriquement son implication dans le meurtre de son mari, affirmant qu’elle n’avait aucun intérêt à sa mort…(Si ce n’est le montant substantiel de la prime d’assurance-vie, et peut-être un divorce). Quant au second meurtre, elle avait effectivement demandé à Chalan de punir l’ex-maîtresse d’Yves mais surtout pas de l’étrangler, aucune charge n’était retenue contre elle.

Cette affaire me laissait un goût amer, je m’étais sérieusement trompé, considérant Carole comme une veuve éplorée, inconsolable.

J’avais tout de même une consolation, depuis le Venezuela, je recevais un coup de fil de Christophe, il était choqué du comportement de sa sœur et il tenait à me le faire savoir.