Le bois de la Gruerie (1)
Le bois de la Gruerie (1)
Le bois de la Gruerie, situé au nord de la route qui relie Varennes à la vallée de la Biesme est, dès septembre 1914, le lieu de combats démentiels. L'ennemi veut absolument atteindre la ligne de chemin de fer Châlons/Verdun située à une dizaine de kilomètres au sud et il lance des attaques violentes et continues. Chaque croupe et chaque ravin est défendu avec opiniâtreté. Les lieux-dits aux noms poétiques comme Fontaine-au-Charmes, Fontaine-Madame et Fontaine-Marie-Thérèse sont le théâtre de corps à corps meurtriers. Alors que les Allemands s'infiltrent dans les ravins, les Français essayent de les contourner. Les tranchées sommairement creusées au début de la guerre sont renforcées, des boyaux permettent la communication avec l'arrière, les sentiers forestiers sont aménagés pour le passage des convois de munitions et de vivres avec des couches de rondins.
C'est le 2ème corps d'armée commandé par le général Gérard qui tient ce secteur de l'Argonne-Ouest, ses soldats sont continuellement en alerte, guettant le moindre mouvement des Allemands, ripostant aux attaques. Les troupes allemandes sont celles du XVIème corps commandées par le général Von Mudra qui dispose aussi de compagnies de pionniers. Ce général est un adepte des mines souterraines et il entreprend de faire creuser des galeries sous les lignes Françaises afin d'y placer des explosifs. Les Français ne sont pas en reste et commencent aussi à creuser des sapes, ce genre d'attaques sournoises durera le temps de la guerre, elles seront surtout efficaces à Vauquois.
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