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Vauquois (3)

Après l’assaut du 17 février, c’est le 28 du même mois qu’une nouvelle attaque est déclenchée sur les pentes de Vauquois, le commandement français pensait créer un effet de surprise, cette attaque échoue. Le 1^er mars, l’artillerie donne de la voix, avec des 75 hissés sur le Mamelon Blanc et des grosses pièces situées en retrait, un pilonnage intensif qui devrait causer des brèches dans les défenses ennemies. Au début de l’après-midi, les hommes du 31^ème et ceux des 46 et 89^ème s’élancent au son du clairon. Sautant de trou à trou, les assaillants accèdent sur le plateau. Repoussés une première fois, ils reviennent à la charge et délogent les Allemands du village et atteignent l’église. Plus une seule maison debout, les caves sont éventrées, les murs de jardin effondrés. La butte tient encore, les avancées sont aussitôt résorbées par une résistance farouche. Pendant plusieurs jours, les attaques se succèdent et, malgré les mines et les grenades, le sommet est repris. Quelques attaques ennemies échouent, les Français maintiennent leur position et restent sur ce promontoire jusqu’à la fin de la guerre, mais, pendant trois ans, la butte est sans cesse victime de mines de plus en plus puissantes. Des pans de la colline s’effondrent, d’énormes entonnoirs se forment. Il faudra attendre le 26 septembre 1918, premier jour de l’offensive franco-américaine pour que les défenseurs de Vauquois soient délivrés d’un véritable carcan.