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La nymphe vengeresse

Les mégots étaient révélateurs, intérrogée, Patricia craquait et avouait sa participation à cette série de meurtres, elle avait attiré Fernand Maillard dans les bois en lui faisant des promesses, le bûcheron était avare mais il était prêt a lâcher du lest pour s'accorder du plaisir. Tito se chargeait du reste, il savait où était caché l'argent, tout simplement dans la grosse musette que trimballait le bûcheron et qu'il ne quittait jamais. La somme en liquide était importante mais le pactole était surtout représenté par des bons du trésor. Albert Garassaux avait été assommé et asphyxié en se jetant aussi dans la gueule du loup alors qu'il croyait se retrouver dans les bras de la nymphe, un petit cadeau de Patricia à son amant qui convoitait Elisa. Quant à la mort d'André Lemarquis, elle découlait des deux autres, l'ébéniste avait deviné que Tito lui avait payé les menuiseries avec l'argent de Maillard, il était devenu une menace, encore une fois la fausse nymphe avait attiré la troisième victime au même endroit. J'avoue que si Patricia m'avait invité à une escapade sylvestre du côté de la Fontaine-aux-Chênes j'aurais peut-être répondu à son appel, heureusement que Radzic avait équipé sa maison de fenêtres étanches.

Tout de même, je sentais qu'il manquait un élément important dans cette affaire aux trois volets criminels, les mensonges de Marie-Louise n'étaient pas seulement destinés à accabler son oncle et sa belle-mère et à innocenter sa sœur, ils devaient cacher une complicité réelle, passive mais réelle.

 

Je venais de recevoir un courrier peu ordinaire, la confession de Marie-Louise confirmant mes soupçons.

 

- Monsieur Passy, triste nouvelle, mademoiselle Galley s'est suicidée.

- Marie-Louise ?

- ...Oui, c'est bien elle, je pensais que vous alliez dire Patricia...pourquoi avez-vous pensé plutôt à Marie-Louise ?

 Je balbutiais n'importe quoi, disant que j'avais commis un lapsus, que cette nouvelle me surprenait, me bouleversait, Julien Garassaux avait été surpris de ma réaction, si il avait lu ce que j'avais sous les yeux, il aurait compris. 

 

C'était bien la disparue qui avait organisé la série de meurtres, se servant de Patricia et de Radzic pour assouvir ses instincts, c'est elle qui avait deviné que Fernand Maillard se déplaçait avec son coffre-fort, Albert Garassaux qu'elle voyait souvent lui avait parlé de l'avarice du bûcheron, il lui avait également avoué sa liaison avec Elisa et, comme elle haïssait cette femme qui représentait ce qu'elle aurait voulu être, y compris la maîtresse du maire, elle avait décrété qu' Albert devait mourir. Concernant André Lemarquis, elle était en dehors du coup, Radzic et sa maîtresse avaient agi seuls.

La conclusion manuscrite de cette confession était une signature.

J'avais aussi le droit d'assouvir mes phantasmes.    

 

 

 

 



22/11/2011
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