Cette journée d’hiver pour un vieux solitaire

Et comme une prison tout au bout d’un chemin

Dans les flots, les remous, le soleil n’éclaire

Que les dernières fleurs d’un très lointain jardin

Après avoir connu quelques amours en fraude

Trop vite s’est rompu un invisible lien

Les nuages au ciel sont souvent en maraude

Et aucune chanson ne peut faire du bien

La prière d’Adam quand il découvrit Eve

N’était que le prologue au plaisir de son œil

Le rythme des saisons ne connaît pas de trêve

La révolte viendra d’un indicible orgueil

Où sont les nuits de juin dans les saisons brouillées

Les cygnes sur le lac rêvent d’un océan

Salvator Rosa peint des églises rouillées

Lazare dort sous un mancenillier géant.