Qui suis-je ?
Ô ! Mes lettres d’amour, une pure innocence,
Quand chaque soir revient la foi du souvenir,
Un vœu et quelques mots, un soupçon de conscience,
Le crépuscule est là, m’invitant à dormir.
Et si demain, à l’aube, en sursaut je me lève,
J’irais dans le verger cueillir des bigarreaux,
Douce est la nuit de juin, parfumée et si brève,
Que se réveillent tôt les merles et moineaux.
Je songe à ces conflits, cette énorme bêtise,
A ces coups de canon qui rendent malheureux,
A la haine des fous qui détruit et qui brise,
Les femmes, les enfants à jamais sous nos yeux.
Je songe à ces proscrits, à ceux que la bataille,
A voué au néant, aux blessés, mutilés,
Par des éclats d’obus et la folle mitraille,
A ceux qui ont perdu le plaisir d’être aimés.
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