Ce n'est qu'une illusion
Ce n'est qu’une illusion
Les ouvriers, les paysans
Cette masse de prolétaires,
Croyaient à ces paradis blancs
Que promettaient les dignitaires.
C’était au bon vieux temps des rois,
Quand les manants courbaient l’échine,
Quand tous les décrets et les lois
N’étaient que savante cuisine.
C’était quelques saisons plus tard,
Quand apparut la république,
Le jacobin, le montagnard
Juraient d’un pays idyllique,
Coupant la tête des marquis
Des vicomtes et des comtesses
Mais où sont passés les acquis
Dont ils rêvaient dans leurs promesses ?
Et puis survint Napoléon
Assoiffé de sang et de gloire,
Au son d’un drôle d’orphéon
Allant de victoire en victoire.
Mais son orgueil précipita
La France dans la décadence,
Waterloo et Bérézina
Et il vécut la déchéance.
Rien n’a changé sous le soleil,
L’homme croit toujours aux mirages,
Il attend le prochain réveil
Certain d’échapper aux orages.
A chaque fois il est déçu
Par les messagers de chimères,
A chaque fois il est cocu
Ce qui motive ses colères.
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