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La paresse

A quoi bon travailler se donner de la peine

Partir de bon matin à l’usine, au bureau,

Laissons couler le Rhin, la Garonne et la Seine

Allons nous reposer sur le bord d’un ruisseau.

A quoi bon éreinter le corps et les neurones

Trimer sur un projet et visser des boulons

Accomplir chaque jour des travaux monotones,

Allons dans la forêt chasser les papillons.

Pourquoi se surmener, se tuer à la tâche

Supporter un patron exigeant et bougon

Rester à sa merci et subir sans relâche

Les lamentations de ce vieux parangon.

Allons nous prélasser allongés sur la plage

Dans une ile au soleil à l’ombre d’un palmier

Laissons se fatiguer  le travailleur otage

Qui  fait des pieds, des mains pour être le premier.