Le pendu
Le pendu
Un vieillard un peu fou criant miséricorde,
Au pied de l’échafaud où balance une corde,
Qui va perdre la vie en ce jour que dieu fait?
Quel crime a-t-il commis, quel terrible forfait ?
La foule des badauds se presse et se bouscule,
Il faut être devant quand le pendu bascule,
Un plaisir infini de voir l’homme expirer,
Quand on est bien vivant, encore à respirer.
Arrive le bourreau, son visage est de cire,
Il gravit le gibet, un murmure soupire,
Et c’est enfin le tour du jeune condamné,
Par quatre policiers au supplice amené.
Roulements de tambour et puis un grand silence,
Les regards son fixés vers la triste potence,
Où dans quelques instants la mort aura frappé,
Après un jugement peut-être trafiqué.
Les pervers, les voyeurs gardent bonne conscience,
Qu’importent les erreurs, qu’importe l’innocence,
Le spectacle avant tout et malheur au perdant,
A la prochaine fois, c’est toujours… au suivant !
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