Préssé comme un citron
Pressé comme un citron
Pressé comme un citron pour nourrir un empire,
Je n’ai plus de ressort et je souffre, j’expire,
A me plumer ainsi l’état me met à nu,
Je vais crever de froid à l’hiver revenu.
J’avais travaillé dur pour amasser fortune,
Il ne me reste plus qu’un beau noyau de prune,
Je vais le conserver, peut-être le planter,
Et dans quelques étés, je pourrai récolter.
Je sais il faut payer monsieur le percepteur,
Le fringuant député et le vieux sénateur,
Le gardien de la paix et puis l’ancien ministre,
L’inspecteur des impôts au visage sinistre.
Voyages et repas pour le bon Président,
Cadeaux aux invités, il en faut de l’argent,
Les fêtes, les galas, défilés et parades,
Le caviar, les vins fins, c’est pour nos ambassades.
Sans compter les canons, les fusils, les avions,
Le gite et le couvert pour nos braves troufions,
Les navires démodés qui deviennent ferraille,
Alors qu’ils n’ont jamais livré une bataille.
Faut-il continuer à suer, à bosser,
A gagner des euros qui ne font que passer,
Je n’ai pas les moyens de m’installer en Suisse,
Jupiter mon ami, j’ne sors pas de ta cuisse.
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