Le ver et le taureau
Le ver et le taureau
-Va-t'en, vilain lombric retourne dans la terre !
Dégage affreux gluant que je me désaltère !
C'est par ces vilains mots qu'un énorme taureau
Apostrophait un ver nageant dans le ruisseau.
-Tu pourrais me parler avec délicatesse,
Avoir à mon égard un peu de politesse,
Je suis avec les miens pour ta race un bienfait,
Si tu savais comment tu serais stupéfait.
-Mais c'est n'importe quoi, tu deviens ridicule,
Comment un animal si laid et minuscule
Aurait quelques pouvoirs pour aider les bovins,
Tu ne fais que des trous dans les champs et jardins.
L'annélide vexé préparait sa vengeance,
Informant ses amis de cette intransigeance,
Les vers quittaient l'endroit où paissait le troupeau
Allant se réfugier sur un autre coteau.
Au printemps sur le pré, la pousse était chagrine,
Dans le sol trop tassé végétait la racine,
Le taureau comprenait avec humilité
Qu'un simple vermisseau a son utilité.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 10 autres membres