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Le soleil

Le soleil (pastiche du Lac de Lamartine)

 

Balayés par le vent déferlant sur la plage,

En ce matin blafard qui annonce le jour,

Pourrons-nous résister à la pluie, à l’orage,

Protéger notre amour ?

 

Soleil! Dis-moi pourquoi, malgré cette lumière,

Qui vient de l’horizon, tardons-nous à la voir,

Pourquoi la retiens-tu si longtemps prisonnière,

Nous laissant dans le noir.

 

Tu étais lumineux, éclairant notre monde,

 Ainsi tu réchauffais les hommes déchirés,

La terre tu rendais, généreuse et féconde,

Nous voici chavirés !

 

Un jour je me souviens, nous étions en Provence,

C’était en plein été, tu brillais de tes feux,

Les cigales chantaient et ta chaude présence,

Illuminait les lieux.

 

Tout à coup un grand bruit, comme un coup de tonnerre,

Résonnait au lointain, arrivant en écho,

Un nuage montait, on ne te voyait guère,

Qu’à travers un halo !

 

Ô soleil reviens-nous, mets fin à nos supplices,

Viens nous dire bonjour,

Il est temps de chasser les sombres maléfices,

Nous voulons ton retour.

 

Combien de pauvres gens comme nous te déplorent,

Reviens nous rendre heureux,

Ignore les seigneurs qui tant se déshonorent,

Ce ne sont que des gueux.

 

Notre vie est sans toi, insipide, incolore,

Comme une triste nuit,

Tu n’as que des vertus pour la faune et la flore,

Sans toi tout se détruit.

 

Regarde cette fleur, elle reste chétive,

Et même les poissons

Se cachent pour mourir au lointain de la rive,

Ô que de déraisons !

 

Ton absence est néfaste, elle hâte la vieillesse,

Le froid ronge les sangs et fatigue les cœurs,

Le ciel devenu gris, provoque la détresse,

Engendre les malheurs.

 

Tu devrais m’écouter et reprendre ta place,

Tes rayons généreux souvent inaperçus,

Un été trop humide, après les saints de glace,

Nous a trahis, déçus.

 

Nous perdons l’appétit et le goût de la rime,

De ces jours tristounets, nous répétons : assez !

 Sinon c’est évident, nous guette la déprime,

Maître du temps : cessez !

 

Rien n’est plaisant à voir, pas même la verdure,

Les champs et les forêts commencent à mourir,

L’hiver est aux aguets, nous craignons sa froidure,

Regarde-le venir.

 

Tu pourrais si tu viens, changer le paysage,

Eclairer les vallons, les monts et les coteaux,

Nous sommes obligés quand tu es en voyage,

A garder les manteaux.

 

Terminés les repas, le soir sur la terrasse,

Barbecue, parasols ont été démontés,

Viennent dans le jardin, le corbeau et l’agasse,

Ce ne sont des beautés.

 

Je sais mon cher ami ce que tu vas me dire :

Le dieu de l’univers a l’esprit embrumé,

Sachez pauvres humains, ça pourrait être pire,

Je demeure allumé !

 

 



23/02/2013
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