Le cri de l'âne
Le cri de l’âne
Quand souffle le mistral sur ma belle Provence
Je couche les oreilles afin d’me protéger
Fermant demi les yeux dans une somnolence
Je ressens des frissons sur mon corps tout entier
Quand montant le sentier je fais de la poussière
Sous le feu du soleil, de ses rayons ardents
Je fais attention pour éviter la pierre
Ce n’est pas le moment de se casser les dents
Quand le ciel s’assombrit que viennent les nuages
Je recherche l’abri sous un pin parasol
Et poursuit mon chemin vers d’autres paysages
Comme le fait l’oiseau reprenant son envol
Quand je suis trop chargé par Nicolas mon maître
Je fais la forte tête et je n’avance plus
Il comprend la douleur que je laisse apparaître
Et décharge le bât, enlève le surplus
Quand je sens alentour le parfum d’une ânesse
Je pousse quelques cris pour l’attirer vers moi
Je connais dans le coin une jolie diablesse
Qui aime mes élans, pour qui je suis le roi
Quand sous le ciel d’azur librement je gambade
Cherchant dans la garrigue un bouquet de chardons
Je suis le plus heureux des baudets en balade
Oubliant les soucis les mouches, les bourdons
Quand j’ai mon picotin de succulente avoine
Quelques feuilles de chou, une botte de foin
Je peux me sustenter, je suis gras comme un moine
A l’écurie le soir le travail est bien loin
Ô Martin ! Ô Martin ! Le plaisir d’être un âne
De déposer au sol un odorant crottin
De promener les fils Olivier et Stéphane
De dormir chaque nuit, de braire le matin
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