Le singe et le phoque
Le singe et le phoque
Un singe du Congo ignorait tout du phoque,
Cette ignorance était tout à fait réciproque,
Ils ne résidaient pas dans le même pays,
Et ne pouvaient ainsi devenir des amis.
Mais l’homme a le pouvoir de forcer la nature,
En agissant parfois avec désinvolture,
Rassemblant dans un parc de nombreux animaux,
En bafouant les droits les plus fondamentaux.
Un primate enfermé dans une grande cage,
Rêvait de s’évader au-delà du grillage,
Il voyait de chez lui un bassin rempli d’eau,
Dans lequel bien souvent émergeait un museau.
-Voici un animal qui nage avec aisance,
Il n’est point en prison, il a beaucoup de chance.
Il en était jaloux, pourtant il avait tort,
Car le phoque vivait le même triste sort.
Profitant d’un oubli, d’une porte entrouverte,
Le singe s’échappait, partait en découverte,
Il voulait voir de près celui qu’il enviait,
Pourquoi de liberté, il bénéficiait.
Le phoque répondait, agitant sa moustache,
-Détrompe-toi l’ami, loin de mon port d’attache,
Entre ces quatre murs, je suis si malheureux,
Chez moi au Canada, j’étais toujours joyeux.
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