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Le déclin d’un anar.

Toi, que j’avais connu, hardi et volontaire,

Adversaire acharné de l’inégalité,

Pourfendeur de bourgeois, épris de liberté,

Je te retrouve ici, soumis, velléitaire.

Tu ne supportais pas le nanti, le sectaire,

Tu mettais en avant le mot fraternité,

Devant tous les abus, tu étais révolté,

Des humains opprimés, tu étais solidaire.

Tu t’es embourgeoisé, tu es mou, sans ressort,

Tu pourrais si tu veux, faire un petit effort

Reprendre le flambeau de la lutte finale.

Mais tu es sclérosé, amorphe et encroûté,

Je te plains mon ami, ton issue est fatale,

Beaucoup de militants ont déjà déserté.