Le corbeau et la colombe
Le corbeau et la colombe
Tout le monde est d’accord, le corbeau est vilain,
Avec son habit noir, il est d’une tristesse,
Quant aux croassements à l’unique refrain,
Ils ressemblent plutôt à des cris de détresse.
Alors que la colombe a tant de qualités
C’est l’oiseau de la paix dans une robe blanche,
Et ses roucoulements sont toujours écoutés,
Le matin et le soir, du lundi au dimanche.
Mais voilà qu’un beau jour un certain corvidé,
Découvrit une pie apparemment blessée,
A la merci d’un chat ou bien d’un canidé,
Elle risquait la mort, elle était angoissée.
-Je ne peux plus voler, peux-tu me transporter
Dans un épais bosquet, de charme ou d’aubépine ?
-J’accepte volontiers mais comment te porter,
Il faudrait être deux, je cherche une voisine.
Le corbeau vit alors, roucoulant sur un fil,
Une grosse colombe, d’apparence agréable.
-Peux-tu pour un instant, suspendre ton babil,
M’aider à accomplir une œuvre charitable ?
Surprise du corbeau essuyant un refus,
-Débrouille-toi tout seul, je ne suis de ta race,
Je ne fréquente pas d’autres individus,
A chacun sa famille, à chacun son espace.
Comme on peut se tromper, en jugeant sur l’aspect,
Sous une robe blanche, une âme est parfois noire,
Alors qu’un habit noir peut paraître suspect,
Se cache sous ses plis un esprit méritoire.
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