Le vélo et le matelas
Le vélo et le matelas
Ils étaient vingt et cent perdus dans la nature,
Des objets différents, qu’un homme avait laissés,
Ils avaient tous connu une belle aventure,
Avant de devenir, démodés, dépassés.
A côté d’un vélo amputé d’une roue,
Commençait à moisir un petit matelas,
Une face au soleil et l’autre dans la boue,
Il était désolé, parlait de ses tracas.
-J’ai souvent supporté de nombreuses violences,
L’enfant de la maison bondissait sur le lit,
Je regrette pourtant toutes ces insolences,
Je suis abandonné, je vais mourir ici.
-Je comprends ta douleur, pour moi je crains la rouille,
C’est vrai que le bambin ne nous ménageait pas,
Mais c’était un bonheur quand j’étais en vadrouille,
Je sais ce qui m’attend, un pénible trépas.
Chaque jour, chaque nuit, on entendait des plaintes,
Emanant des objets, reclus, abandonnés,
Et ils pouvaient avoir de légitimes craintes,
Ils sont dans cet endroit à jamais condamnés.
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