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L'araignée rouge

-Vous enquêtez aussi sur les maisons abandonnées !

Des gendarmes nous attendaient au pied du muret, ceux que j’avais rencontrés ici même.

-Votre patron nous a mis au courant, depuis quand les journalistes jouent les détectives ?

Je présente Sylvain au gendarmes.

-Je suis affecté à St Jean depuis dix-huit mois mais j’ai naturellement entendu parler de cette affaire, j’ai une aversion envers les justiciers mais il faut reconnaître qu’un faisceau de preuves accusait Jacques Vallon, évitez tout de même de pénétrer dans les propriétés privées, même celles qui sont abandonnées.

Monsieur Magnien est pressé de connaitre ce que nous avons découvert.

-Du bon travail, cette reconstitution est un premier pas, j’ai bavardé avec l’adjudant-chef, il pense comme nous, les conclusions ont été hâtives, ce sous-officier pourrait être un allié utile.

 

Avant de quitter les lieux, et alors que le fourgon de la gendarmerie est parti, Sylvain veut me montrer le sentier qui longe le canal, celui que Karine aurait emprunté, il faut se baisser pour passer sous une voute d’arbustes.

-La boucle d’oreille devait être ici, à hauteur du garage, probablement accrochée par une branche.

Quant à la version de madame Vallon elle est plausible, ce sentier a accès au garage, sans aucune clôture et une ruelle permet de rejoindre la rue, un endroit propice à une embuscade assurément peu éclairé le soir.

-Et il longe la propriété abandonnée, le muret est facilement franchissable.

-Il faudrait savoir si cette habitation était vide à cette époque, inutile de poser la question aux voisins.

-L’éclusier pourrait nous le dire, je contacte Jean Leguen ce soir, déjà lui demander comment s’est passé la suite du voyage.

 

-Impeccable, la Marie-Jeanne est un bon bateau…J’ai peut-être une solution pour elle, je vais la proposer au fils Vallon, un amateur de croisières fluviales pourrait la remettre en état, payer la location dans le port et l’entretenir moyennant la possibilité de l’utiliser trois mois dans l’année…Pour la maison, je vais poser la question à l’éclusier, je vous rappelle aussitôt.

La maison de St Jean était déjà vide au moment du drame, depuis deux ans, l’éclusier indique que les jeunes la squattaient régulièrement avant mais qu’ensuite ils n’y sont plus jamais revenus.

-Il confirme aussi que la végétation était moins dense, de chez lui il apercevait la façade arrière de cette maison, votre théorie tient debout, il est prêt à témoigner si le besoin s’en fait sentir, sur le coup, il a répondu aux interrogatoires alors qu’il était dans le cirage dit-il, il aimerait vous rencontrer surtout vous parler de la jeune fille, je vous donne son numéro.

Albert Klein s’est retiré à Louvoy, petit village du département voisin, par nostalgie, il a acheté la maison d’un éclusier.

-J’ai passé tellement d’années au bord d’un canal…Je vous attends, vous trouverez facilement, avant d’entrer dans le village, vous tournez à gauche, vous apercevez la maisonnette de la route.



28/12/2011
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