Je voyais dans mon rêve
Je voyais dans mon rêve
Je voyais dans mon rêve émerger le village
Il était là, caché, au fond de son vallon
Le toit de ses maisons me rappelait l’image
Que j’aimais tant revoir à la belle saison
J’imaginais la place en bordure du ruisseau
Le monument aux morts et les deux marronniers
L’école, la mairie et les murs du château
Le café, l’atelier de Jean le cordonnier
Je traversais le pont au tablier de bois
Et venais m’abreuver à l’eau de la fontaine
J’empruntais la ruelle où j’allais quelques fois
Voir les moutons de Sam dans leur manteau de laine
Je marchais dans la rue aux énormes pavés
Montant vers le parvis de la petite église
Je voyais en passant des rideaux soulevés
Et allais embrasser ma vieille tante Elise
Je prenais le chemin qui conduit au verger
Où j’allais me goinfrer de cerises charnues
Je longeais le hangar où Henri le fermier
Abritait ses outils, ses herses, ses charrues
Je retrouvais heureux tous mes meilleurs moments
Dans la maison perchée en haut de la colline
Auprès de Marie-Jeanne et Paul mes grands-parents
Gentils et souriants, jamais d’humeur chagrine
Le rêve s’estompait et je me réveillais
Le village est toujours au fond de sa vallée
Mais ils ne sont plus là ceux que je connaissais
L’atelier est désert, la ferme transformée
Le bistrot est fermé, les moutons sont tondus
L’école abandonnée, Elise au cimetière
Les deux gros marronniers ont été abattus
Grand-père au paradis, précédant ma Grand-mère
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