Il faut en rire...

Aimables souvenirs de cette chère Alice,
Que j’avais rencontrée en sortant de l’hospice,
Qui malgré la fraîcheur de ce premier avril,
Avait abandonné nettement plus qu’un fil.

Voyant ses seins charmants déborder du corsage,
J’abandonnais l’idée de n’être point volage,
Je l’invitais céans dans le premier café,
Son entrée dans la salle avait fait de l’effet.

Elle me dit tout de go –Je ne suis infidèle,
Otez-vous de l’esprit la moindre bagatelle,
Je lisais dans ses yeux une étrange lueur,
Qui venait contredire une telle valeur.

Je lui prenais la main et je vis son sourire,
Un encouragement pour que j’ose lui dire,
Que j’avais bien envie d’un peu d’intimité,
Que j’habitais tout près, que j’étais du quartier.

Je me voyais déjà dans ma chambre avec elle,
Découvrant lentement le corps de cette belle,
Qui je n’en doutais pas avait tant d’agrément,
Que j’allais traverser d’agréables moments.

En sortant du bistrot elle se mit à rire,
Et me dit gentiment vous allez me maudire,
-Je voulais aujourd’hui en ce premier avril,
Attraper un poisson vous avez le profil.