Victor Hugo
Le siècle avait deux ans quand il vous vit paraître
Les quatre vents de l'art soufflaient dans votre esprit
Notre-Dame à Paris vous ne pouviez connaître
Vous étiez loin de la bataille d'Hernani
Vous avez associé Cromwell et la Borgia
Mis en scène Angelo, le tyran de Padoue
Offert mille et un francs à de Torquemada
Pour qu'il dise à Ruy Blas de se rendre à Cordoue
Dans les années funestes, à la fin de Satan
Vous nous avez écrit votre art d’être grand-père
Et ces voix intérieures, odes et châtiments
Théâtre en liberté et bourreaux de misère
Avec Marion Delorme et votre homme qui rit
Des Burgraves d’Islande à vos orientales
Travailleurs de la mer vous les avez compris
L’exil vous a forgé de ces forces morales
La légende des siècles avec Napoléon
Le jour du condamné, les chants du crépuscule
Et pour les misérables une ombre, des rayons
Dans les rues et les bois, votre œuvre est Majuscule
Les feuilles de l’automne en cette année terrible
C’était quatre-vingt-treize où les jours ont compté
De la dernière gerbe au livre de la bible
De superbes écrits vous nous avez légués
C.C.
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