Verdun 23.02.1916
23 février
La journée commence mal, lors d'un pilonnage des lignes arrières, deux guides ont été tués, un troisième gravement blessé. <Le capitaine m’informe que le lendemain, je suis désigné pour effectuer une montée sur Bezonvaux>. A son arrivée à Verdun, grand-père avait été formé à ce genre de mission, il avait été sur le terrain et avait compulsé les cartes du secteur. <J’avais quand même une appréhension>. Paulin rencontre le chef de bataillon qu’il doit guider, ensemble, ils étudient le chemin à prendre pour atteindre le front, en évitant les découverts. La mort du colonel Driant est confirmée, les blessés affluent, les hôpitaux sont surchargés, les blessés considérés comme légers sont soignés à la citadelle, de nombreux majors, infirmiers et infirmières sont arrivés à Verdun. Paulin rencontre un jeune lieutenant originaire de son village. <Il me raconte que les Prussiens utilisent des lance-flammes, c’est abominable>. Un adjudant blessé à l’épaule confirme, mais il ajoute qu’ils se jettent dans la mitraille comme des enragés. Un sous-officier du génie était à Louvemont, il dit que les obus pleuvaient comme des hallebardes. <Dès qu’un trou se formait, tout le monde se précipitait dedans, les obus tombent rarement deux fois au même endroit>.
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