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4 mars 1916

La prise du village de Douaumont semble être un objectif prioritaire de l’ennemi car le 4 mars, vers midi, il revient à la charge avec des troupes renouvelées. Cette fois, les Français reculent et se postent sur de nouvelles positions qu’ils ne lâcheront pas. Douaumont a été libéré le 24 octobre 1916, c’est un champ de ruines. Un coureur rapporte que même le cimetière est bouleversé. <Les vieux os sont mélangés avec les cadavres des soldats>. Grand-père disait que dans l’ossuaire de Douamont se trouvaient peut-être des os de personnes décédées bien avant la guerre. Quelques renseignements indiquent que c’est sur la rive gauche du fleuve que l’ennemi s’agite le plus. Le général Bazelaire chef du 7^ème corps d’armée renforce le secteur de Cumières et d’Avocourt, les soldats d’élite du Kronprinz s’embourbent dans la forêt d’Argonne et il craint un débordement sur la droite du front. Quatre divisions se regroupent sur la côte 304 et le Mort-Homme, deux positions importantes. <Ma permission est encore reportée, cette fois notre groupe dirige des troupes fraîches vers Sivry- la-Perche>. Paulin est encore plus sensible à ce qui se passe à l’ouest, son village est proche, ses camarades le chambre un peu. <Les prussiens vont bientôt dormir dans ton lit>. Plaisanterie qui n’a aucun sens car grand-père sait que toutes les maisons du village sont détruites, depuis le début de la guerre il est sans cesse pilonné. <Mon lit doit être dans un triste état>.