Socrate
A Socrate
Accoucheur des esprits qui étais-tu vraiment ?
Ton père était sculpteur, et toi assurément
Avait aussi cet art de créer dans l’espace
Quelques formes tangibles ayant beaucoup de grâce
Solide comme un roc, tu n’étais point frileux
Vêtu sévèrement, pieds-nus et courageux
Hoplite à Délion, à Samos, Potidée
Ta bravoure dura une longue épopée
Alcibiade sauvé par toi homme de cœur
Tu ne reçus pourtant jamais aucun honneur
Toujours le plus hardi dans les bruits de ferraille
Ne reculant jamais en plein dans la bataille
Tu vivais chichement mais brillait ton esprit
Tu étais entouré de disciples conquis
Conseillant à chacun d’écouter sa conscience
D’être respectueux, d’avoir de l’indulgence
Aristophane était bien sûr jaloux de toi
Te traitant de dément avec mauvaise foi
Les veules et les sots complotaient pour ta perte
Quelques amis fidèles avaient sonné l’alerte
Tu as bravé le sort, disant des vérités
Déplaisantes ô combien pour quelques nullités
Jugé et condamné d’une ultime sentence
Alors que tu étais un réel puits de science
Tu as bravé la mort en buvant le poison
Pendant qu’à tes côtés ton bon ami Criton
Se lamentait déjà de ta prochaine absence
Et puis tu es parti dans un profond silence
Tu as ouvert la porte et montré les chemins
A d’autres philosophes, des grecs et des latins
Tu restes pour beaucoup, un modèle, un exemple
Tu étais sage, juste et tu mérites un temple
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