Me voici revenu, plus pauvre que jamais

En ayant parcouru bien des chemins perfides

Dans la grotte du loup, la belle au bois dormait

Sur un lit de genêt et de pailles humides

Ton âme était si blanche, et mon esprit rebelle

Dans un mortel ennui, bien des loin des cabarets

En cavalier masqué  j’allais à titre-d’aile

Regarder le pierrot dans l’allée des regrets

Tu voulais écouter une jolie chanson

Mélodie du bonheur et petit air de flute

Quand l’aube est à l’envers, debout sur le balcon

Face au soleil levant mais caché par la butte

Il pleure dans mon cœur à l’heure du berger

Dans cet interminable ennui des grandes plaines

C’est le dernier espoir, je pourrai pardonner

Avant de me noyer dans de mornes fontaines

Je ne suis point jaloux de ton passé, chérie

Déjà résonne au loin l’angélus du matin

Je ne veux plus aimer que ma mère, Marie

Et sans plus t’inquiéter, reprends-donc ton chemin

C.C.