Port de Shangai
Sur le port de Shanghai
Les quais sont encombrés de caisses et de palettes,
Les grues tendent leur bras au-dessus des cargos,
Le vent porte la voix de bavardes mouettes,
C’est l’heure où les dockers reprennent le boulot.
Les premiers grincements déchirent le silence,
Des ombres éthérées s’agitent sur les ponts,
Et les élévateurs rugissent en cadence,
En ballet incessant sur les quatre pontons.
Je marche lentement dans le chant des sirènes,
Traversant le brouillard ce matin sur le port,
Les bateaux amarrés dévoilent les carènes,
Soulagés de leur fret pour quelques heures encor.
D’énormes containers sont rangés en partance,
Remplis de vêtements, d’électroménager,
Des produits destinés à notre belle France,
Fabriqués par des gosses exposés au danger.
Des millions de fourmis subissant l’esclavage,
Travaillent dos baissé dans de grands ateliers,
Brimés et mal payés, ils sont pris en otage
Par des hommes abjects, modernes négriers.
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