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Paris sous la botte (il y a 70 ans)

Paris voyait venir la horde teutonique

Soldats au pas de l’oie rythmés par la musique

Des files de camions, véhicules cahotant

Des canons imposants et des chars cliquetant

Les parisiens cachés dans les abris, les caves

Entendaient ce raffut, les mines étaient graves

Allaient-ils endurer de terribles rigueurs

Subir la volonté de ces envahisseurs

Si les anciens pestaient contre l’armée Française

Les femmes ressentaient un opprimant malaise

Leurs pensées allaient vers les maris prisonniers

Qui ne reviendraient plus avant des mois entiers

Paris était soumis dans ses rues dans son âme

Et les drapeaux nazis comme des oriflammes

S’exhibaient aux frontons en claquant dans le vent

Sous le regard amer de l’homme, du passant

Triste réalité que subissait la France

Soumise à l’ennemi, vouée à la souffrance

Couvre-feu et tickets, que d’humiliations

Et le pire à venir de l’occupation

La chasse aux partisans, gestapo et milice

Et la rafle des juifs condamnés au supplice

L’occupant obéi sans réserve à Hitler

Ce suppôt de Satan et fils de Lucifer

Les officiers Germains font preuve d’arrogance

S’amusent dans Paris boivent et mangent à outrance

L’habitant rationné achète au marché noir

Echange des produits, c’est au plus débrouillard

Quatre années sous le joug d’un régime fasciste

Où l’homme ne sait plus si encor il existe

Avant de retrouver la sainte Liberté

Dans un climat de liesse et de fraternité