Léo Ferré
A Léo Ferré mort le 14 juillet 1993
Camarade salut, prince des anarchistes
Avec le temps passé, je t’aimais bien tu sais
Dans notre vieux Paris, celui des amants tristes
Ton style étourdissant, c’était extra, pas vrai
Dans le quartier latin avec la jolie môme
Le bonheur, l’âge d’or, c’était thank you Satan
Et le piano du pauvre était comme un syndrome
Quand mister Giorgina disait merde à Vauban
Dans les gares et les ports, Rotterdam et Ostende
Les oiseaux de malheur, âme te souvient-il ?
Tu chantais le combat et donnais en offrande
Un amour aussi fou qu’en marchant sur un fil
La graine d’ananar n’était pas étrangère
Le pauvre Rutebeuf disait t’est rock coco
A l’ile Saint-Louis madame la misère
Revendait ses bijoux, son chien et son saxo
La chambre de Nana, face à l’affiche rouge
Richard avait vingt ans à la révolution
La mémoire et la mer il fallait que ça bouge
Car le temps du tango était une obsession
De monsieur mon passé à l’étang chimérique
Les poètes en voyaient de toutes les couleurs
Les filles tu aimais, les fous, les romantiques
Le printemps et le blues, le bon vin et les fleurs
Quand tu voulais savoir comment les hommes vivent
Avec monsieur William ce n’était pas tout blanc
Paris c’est une idée, les jalousies ravivent
L’ardeur des canailles à ton enterrement
C.C.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 10 autres membres