Le village perdu
Le village perdu
Le village perdu n’intéresse personne
Abandonné de tous, il meurt à petit feu,
Dans ses petites rues, le silence résonne,
Qui le connait encor pas même le bon dieu.
De nombreuses maisons laissent tomber leurs pierres,
Les fenêtres brisées laissent entrer les vents,
Les toits gris et moussus sont creusés en civières,
Partout sont écroulés, vérandas et auvents.
Orties et chardons poussent dans les ruelles,
Recouvrant d’un linceul caniveaux et pavés,
Quelques vieilles charrues qu’on croyait éternelles,
Ont leurs roues et leurs socs atrocement rouillés.
Les puits sont effondrés, ils pleurent de margelle,
La forge abandonnée a perdu sons soufflet,
L’atelier du potier a son tour qui chancelle,
Celui du menuisier est à jamais muet
La mairie est deuil, sa Marianne est morte,
L’école est un désert sans les cris des enfants,
Aphones sont les cloches à l’église sans porte,
Le cimetière est lui, peuplé de revenants.
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