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Le feu, l’eau et l’air

Entre le feu et l’eau règne la zizanie,

Chacun se croit plus fort que l’autre son voisin,

Quand le feu revendique une suprématie,

L’eau riposte aussitôt le traitant d’assassin.

-Tu n’es pas naturel moi je coule de source,

Je suis dans les ruisseaux et dans les océans,

Je monte dans le ciel et j’ai tant de ressource,

Que je peux arroser les jardins et les champs.

-Tu sembles ignorer que je viens de la terre,

Tu peux me voir sortir au sommet d’un volcan,

 Je suis dans le soleil, réchauffant l’atmosphère,

De nous deux, c’est certain, je suis le plus puissant.

Mais l’eau voulait prouver qu’elle était dominante,

Qu’elle éteignait le feu dévorant la forêt,

Et le feu répliquait de manière cinglante,

-Je peux te transformer en brouillard désuet.

L’air était le témoin des vaines polémiques,

Ce troisième élément se voulait objectif,

-Vous avez tous les deux des effets bénéfiques,

Mais aussi, avouez, un aspect négatif.

Mais ces mots apaisants, la voix de la sagesse,

N’avaient aucun effet sur les deux concurrents,

Dès qu’ils se rencontraient, ils n’avaient pas de cesse,

A toujours contester les moindres arguments.