Le chaton et le souriceau
Le chaton et le souriceau
Ô qu’il était mignon le petit chat persan,
Avec ses jolis yeux et sa belle fourrure,
Son maître était Louis, un ancien artisan,
Qui tenait à Paris, un salon de coiffure.
C’était un beau chaton, joueur et dégourdi,
Il était bien soigné, heureux d’être sur terre,
Il était affublé du nom de bigoudi,
On a compris ce choix, ce n’est point un mystère.
Profitant du soleil, jouant dans le jardin,
A l’ombre d’un bosquet, il fit une rencontre,
Un gentil souriceau mais qui pour le félin,
N’était qu’un animal, sans rien à son encontre.
-Comment t’appelles-tu, je ne te connais pas ?
Le souriceau tremblait, sa peur était panique.
-Moi je sais qui tu es, notre ennemi le chat,
Maman m’a prévenu, c’est dans la génétique.
-Ne crois pas les anciens, moi je suis ton ami,
Et pour quelle raison te ferais-je la chasse.
A la belle saison, le chat et la souris,
S’amusaient gentiment, parfois sur la terrasse.
Puis l’hiver est venu, la souris se terrait,
Et quand vint le printemps, elle était grande et grasse,
De son côté le chat, adulte devenait,
Elégant et racé, il avait de la classe.
Un matin la souris montra le bout du nez,
Bigoudi le félin oublia sa promesse,
Retrouvant son instinct transmis par ses aînés,
D’un coup il bondissait, assommant la pauvresse.
Ils se trouvaient égaux quand ils étaient enfants,
Loin des à priori de leur proche entourage,
Mais la maturité change les sentiments,
Cela est bien connu et vraiment c’est dommage.
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