La mirabelle
Gloire à la mirabelle
Mirabelle ! Ô ma belle ! Ô ma tendre et jolie,
Que n’ai-je tant aimé tes tartes mon amie,
Et ne suis-je venu sous le mirabellier,
Déguster le fruit d’or quand j’étais écolier.
Je revois le décor de ce chemin qui monte
En longeant le jardin de monsieur le vicomte,
Le verger de grand-père assis sur la hauteur,
Cet arbre tourmenté, généreux, bienfaiteur.
Ce fruit que le Lorrain depuis toujours admire,
Ce fruit qui tant de fois a surmonté le pire,
Tant de fois menacé allez savoir pourquoi ?
Alors qu’il a sa place à la table d’un roi.
Ô charmant souvenir de l’enfance passée,
De la prune dorée à genoux ramassée,
De la tarte divine à l’insigne saveur,
Qui en sortant du four nous offrait son odeur.
Pour manger une part, tout de suite je signe,
Je peux en manger deux et conserver la ligne,
Qui voudrait m’empêcher de vivre ce moment,
Ce plaisir absolu est un enchantement.
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