Le vagabond
Le vagabond
Sur le chemin, l’homme clopine,
Ses vieux souliers sont éculés,
Il avance en courbant l’échine,
Tous ses cheveux sont envolés.
Il soulève de la poussière,
A force de traîner les pieds,
Elle vole dans la lumière,
Et retombe sur le sentier.
Dans sa musette une chopine,
On voit dépasser le goulot,
Que contient-elle, j’imagine,
Du vin, mais pas du Clos-Vougeot.
Il va jusqu’au prochain village,
Quémander un morceau de pain,
Insensible à ce paysage,
Qu’il traverse sans lendemain.
Il a l’allure d’un fantôme,
Qui va se fondre dans le temps,
Accompagné dans son monôme,
Du vent langoureux de printemps.
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