La balancelle
La balancelle
Rouillant d’ennui la balancelle,
Pleure dans un coin du jardin,
Plus une seule demoiselle,
Ne consolera son chagrin.
Son ossature est un squelette,
Aux vilains bras démantelés,
Qu’est devenue cette coquette,
Que des tubes entremêlés.
Son beau tissu est en guenille,
Il a perdu toutes couleurs,
Elle est enfouie sous la charmille,
Cachée par un rideau de fleurs.
Elle a encor dans sa mémoire,
Les beaux dimanches de l’été,
Elle avait pourtant une histoire,
Et maintenant c’est du passé.
Elle a saisi des confidences,
Entendu de nombreux secrets,
Supporté même des séquences,
D’agissements osés, discrets.
Mais voici que se pose un merle,
Sur une barre du sommet,
Puis un autre couleur gris-perle,
Sa compagne, un amour renait.
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