L'hypocrisie
L’hypocrisie
J’ai pour un sentiment beaucoup d’acrimonie,
Détestable est son nom, oui c’est l’hypocrisie.
On vous serre la main en cachant un poignard,
Derrière un mot gentil se dissimule un dard,
Il faut se méfier de trop d’afféteries,
Car ces agissements ne sont que flatteries,
Combien de beaux parleurs n’ont qu’un seul objectif,
C’est de vous endormir, de vous rendre captif.
L’hypocrite est surtout un homme* politique,
Il sait tromper son monde et connait la musique,
Il joue du violon sur un air de pipeau,
Attirant les moutons au sein de son troupeau.
Pour atteindre son but, il peut changer de masque,
Devenant un agneau dans un corps de tarasque,
L’hypocrite est aussi un sublime menteur,
Il peut se transformer en cruel dictateur.
Le fourbe fait son choix parmi les gens modestes,
Ceux qu’il peut entraîner dans ses desseins funestes,
Il sait que ce sera pour leur plus grand malheur,
Au diable la raison, ce loup n’a point d’honneur.
Quand il a soutiré de l’homme la substance,
Et quand il a détruit la moindre souvenance,
Il dévoile au grand jour son rôle de tyran,
Resserrant le garrot jusqu’à l’ultime cran.
(*homme ou femme)
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