Jean et la belle volage
Jean et la belle volage
Jean était amoureux d’une jeune diablesse,
Il la voyait souvent passer devant chez lui,
Il lui disait bonjour, c’était sa politesse,
Jamais elle daignait répondre, quel ennui !
La fille préférait les manants du village,
Elle aimait la rudesse et la rusticité,
Tous les hommes savaient qu’elle était si volage,
Accordant ses faveurs avec facilité.
Jean était réservé et de bonne manière,
De voir sa belle ainsi, c’est sûr il en souffrait,
Il aurait tant voulu sans qu’elle soit rosière,
Qu’elle devienne sage, oh comme il l’espérait.
Puis le temps s’écoulait, Margot prenait de l’âge,
Son corps s’alourdissait, son visage ridait,
Les gars la délaissaient, fini le badinage,
Abandonnée de tous, seul Jean la regardait.
Enfin elle accordait un tout petit sourire,
A son admirateur sur des charbons ardents,
Mais ce fut la surprise, il faut oser le dire,
La belle n’avait plus que quelques vieilles dents.
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