Alité à vie
Alité à vie
Pour un souffle de vent léger comme la brise,
Pour un coup de soleil, de ses rayons ardents,
Pour la pluie dans son cou, pour une nuée grise,
Il donnerait son âme aux démons insolents.
Pour le chant d’un oiseau caché dans le feuillage,
Pour la vue d’un ruisseau, pour celle d’un clocher,
Pour cueillir au printemps la tendre fleur sauvage,
Il offrirait son corps aux flammes d’un bucher.
Pour marcher dans la rue au milieu de la foule,
Pour courir dans les bois sur des chemins bourbeux,
Pour nager dans la mer en affrontant la houle,
Il accepterait tous les supplices des dieux.
Il est là dans son lit, isolé dans sa chambre,
Il voit le plafond blanc, le tube de néon,
Il est là de janvier jusqu’à la fin décembre,
Cloué au pilori avant le grand plongeon.
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