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A gâcher les printemps

A gâcher les printemps et à fuir la lumière,

Tu te retrouves un jour, le nez dans la poussière,

A vivre sans espoir.

A refuser les mains qui vers toi sont tendues,

Tu traînes ton malheur au fond de tristes rues,

Quand arrive le soir.

Tu avais des atouts, tu avais de la chance,

Tu as tout sacrifié et c’est la décadence,

Adieu le paradis.

Le vide autour de toi et ces jours de galère,

Ton âme se délite en strates de misère,

Sans fin et sans répit.

Plus noires sont tes nuits mais tu recherches l’ombre,

Ton esprit dilué a oublié le nombre,

Des hivers écoulés.

Tu n’entends plus le vent, tu ne vois plus la terre,

Prisonnier d’un carcan qui doucement te serre,

A te faire crever.