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Souvent le soir venu, près du tronc de l’érable

Sur le banc du jardin je viens me reposer,

S’étale sous mes yeux, un décor agréable

Un beau panorama dont je peux disposer.

Je vois les trois bouleaux aux feuilles agitées,

Le gros hêtre tortu et ses rameaux pendants

Le noyer séculaire aux branches tourmentées

Et les deux pins d’Autriche  aux cônes abondants.

Plus loin, ce sont des champs et leurs couleurs changeantes

Tantôt verts, tantôt bruns, parfois jaunes ou blonds,

Je devine caché l’étang aux eaux dormantes

Entouré de grands près verdoyants et féconds.

A l’horizon je vois, formant une barrière

La forêt de feuillus recouvrant le coteau

J’imagine d’ici la paisible clairière

Où subsistent encor les ruines d’un château.

De ce joli tableau jamais je ne me lasse.

Sortant d’un univers entouré de closeaux

Mon esprit vagabonde au loin de ma terrasse,

Il est accompagné par le chant des oiseaux.