Rimbaud et Baudelaire
Rimbaud et Baudelaire
Mes vers n’auront jamais le bonheur de vous plaire,
Vous les trouvez naïfs, je le vois dans vos yeux,
Vous préférez je sais Rimbaud et Baudelaire,
Je trouve ces auteurs pour le moins ennuyeux.
Si je vous offre un jour un voyage à Cythère,
Si je vous parle aussi de ce dormeur du val,
Vous allez vous moquer, ce n’est point un mystère,
Disant que je suis loin du thème original.
Je cherche le poème à vous mettre en extase,
Celui qui vous ferait me reconnaitre enfin,
Qui se déclamerait avec la même emphase,
Que ceux de vos amis qui me rendent chagrin.
Plutôt qu’un albatros, je prends une mouette,
Pour le bal des pendus, je construis un bûcher,
Le vin du solitaire n’est qu’infâme piquette,
Le bateau ivre coule à l’aplomb d’un rocher.
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