Les vents contraires
Les vents contraires
Les vents dans un vallon soufflaient à tour de rôle,
Tantôt le vent du Sud, tantôt le vent du Nord,
Quand celui du midi dansait la farandole,
Le nordiste attendait dans un parfait accord.
Ce consensus durait depuis des millénaires,
Les deux vents s’arrangeaient en parfaite équité,
Les habitants des lieux les trouvaient exemplaires,
Ils partageaient aussi cette complicité.
Celui venant du Nord fraîchissait l’atmosphère,
Que le soleil ardent chauffait de ses rayons,
L’hiver celui du Sud en caressant la terre,
Atténuait le froid dans les bois, les layons.
Mais un dérèglement affectant la nature,
Modifia les flux, transforma les courants,
Les deux vents affolés par cette conjoncture,
De l’impartialité, n’étaient plus les garants.
En été le vallon était une fournaise,
Et le froid s’installait durant les mois d’hiver,
Les gens étaient grincheux, l’ambiance était mauvaise,
Le petit paradis devenait un enfer.
De ces désagréments, l’homme était responsable,
A vouloir trop jouer à l’apprenti sorcier,
Quand sera-t-il enfin un peu plus raisonnable,
Car de son avenir il ne veut se soucier.
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